C'est le pays où l'on serait le plus heureux au monde, connu pour sa tolérance et le charme de ses maisons colorées
Parfois mise en avant en France, la politique radicale du Danemark en terme de lutte contre l’immigration a donné lieu à un plan anti-ghetto en 2018.
Dans le quartier de Mjolnerparken, dans le nord de la capitale danoise, les résidents refusent d’être expulsés et ont attaqué en justice l’Etat danois, qu’ils accusent de discrimination sur une base ethnique. Dix blocs d'immeubles bordés par deux parcs. Les 2 500 habitants ne sont désormais plus traités comme ceux du quartier d'à côté.
Les habitants du quartier de Mjolnerparken, sont donc aujourd'hui priés de quitter leur appartement. Une situation qui n'est pas toujours bien vécue.
Le gouvernement social démocrate danois est connu pour mener l'une des politiques migratoires les plus dures d'Europe. À Copenhague, dans la capitale, certains quartiers où vivent les étrangers sont soumis à des règles strictes. Une stratégie pour lutter contre la ghettoïsation de ses quartiers, Officiellement, il s'agit de lutter contre les ghettos et de favoriser l'intégration. Les peines de prison doublées pour les délits commis dans les ghettos.
Nous avons les dix prochaines années pour créer un équilibre dans notre politique d’intégration et dans la manière dont nous habitons et vivons ensemble. Sinon je pense que nous finirons par avoir une société divisée en deux où les uns s’éloignent des autres”, justifie le ministre de l’Intérieur et du Logement, Kaare Dybvad Bek.
Le quotidien de centre gauche Politiken, dénonce le projet : “Un pays humaniste comme le Danemark ne peut pas et ne doit pas laisser l’origine d’une personne ou sa citoyenneté influencer leur possibilité de choisir un logement. C’est indécent et sans conscience historique
des milliers de citoyens, pour la plupart musulmans, seront expulsés de leur logement d’ici à 2030, au Danemark
Pourtant, malgré les critiques des groupes de défense des droits de l’Homme face aux conséquences de la loi “anti-ghettos”, le gouvernement Danois, mené par la sociale-démocrate Mette Frederiksen (arrivée au pouvoir en 2019 à la tête de la coalition pourtant minoritaire à la Folketing), ne prévoit pas de revenir en arrière sur une loi pourtant décriée à l’échelle nationale et internationale.
Outre la politique migratoire, le gouvernement social-démocrate a également provoqué la colère de la population musulmane locale lorsque la Commission danoise pour la lutte des femmes oubliées (un organe créé par le parti social-démocrate au pouvoir au Danemark) a recommandé cet été, l’interdiction du hijab pour les élèves des écoles primaires danoises.