« La Finlande est maintenant en sécurité », a affirmé Jens Stoltenberg à son arrivée.
« Ensemble, les Alliés de l’Otan représentent 50 % de la puissance militaire mondiale. Donc, tant que nous restons unis, que nous nous protégeons mutuellement et que nous le faisons de manière crédible, il n’y aura pas d’attaque militaire contre un allié de l’Otan », a-t-il expliqué.
L’invasion de l’Ukraine par la Russie a bouleversé la sécurité en Europe et rebattu les cartes, poussant la Finlande et la Suède à vouloir rejoindre le parapluie protecteur de l’Otan.
En adhérant à l’Otan, la Finlande, qui fut envahie par l’Union soviétique en 1939, double la longueur de la frontière avec la Russie de l’alliance dirigée par les États-Unis.
Elle obtient la protection de l’article 5, l’engagement de défense collective selon lequel une attaque contre un membre « sera considérée comme une attaque contre tous les membres ».
Les objections de la Turquie et de la Hongrie ont retardé l’adhésion d’Helsinki pendant des mois, et bloquent toujours celle Stockholm.
« Je suis absolument confiant dans le fait que la Suède deviendra également membre. C’est, pour l’Otan, pour moi, une priorité de s’assurer que cela arrivera aussi rapidement que possible », a assuré Jens Stoltenberg.
La Suède doit rejoindre l’Otan « sans tarder » car avec ces 2 pays notre Alliance sera plus forte pour assurer la sécurité de l’espace euro-atlantique, a déclaré la ministre française Catherine Colonna.
« Nous espérons que le drapeau de la Suède flottera à l’Otan pour le sommet de Vilnius », a commenté son homologue lituanien Gabrielus Landbsergis.
« J’appelle le président Erdogan à ne pas ruiner le sommet de Vilnius », a-t-il lancé.
Hasard de l’ordre alphabétique, les couleurs de la Suède seraient alors hissées entre celles de l’Espagne et de la Turquie.
« L’Ukraine deviendra membre »
Les adhésions de ces deux pays nordiques sont la démonstration que « la porte de l’Otan reste ouverte », a martelé Jens Stoltenberg.
« La position de l’Otan reste inchangée : l’Ukraine deviendra membre de l’Alliance », a-t-il poursuivi.
Cependant, a-t-il ajouté aussitôt, « l’objectif principal pour l’heure est sa survie comme un pays souverain et indépendant, sinon parler d’adhésion n’a aucun sens ».
Les ministres des Affaires étrangères de l’Otan rencontreront leur homologue ukrainien Dmytro Kouleba et vont discuter du « soutien à long terme » à Kiev.
« L’Ukraine vise le même objectif que la Finlande en devenant membre à part entière de l’Otan, et nos conversations ici à Bruxelles porteront sur la façon dont nous pouvons aller de l’avant », a déclaré le ministre ukrainien à son arrivée.
Une réunion de la Commission Otan-Ukraine a été organisée à cette fin, malgré les objections de la Hongrie.
Dans la nuit de lundi à mardi, des drones russes ont frappé le port ukrainien d’Odessa, sur la mer Noire, faisant des dégâts matériels, selon les autorités.
Les ministres doivent également rencontrer leur homologue japonais pour discuter de la situation dans la région Asie-Pacifique et des défis posés par la Chine et « son alignement avec la Russie ».
« Pour relever tous ces défis, il est essentiel que nous investissions davantage dans la défense », a insisté Jens Stoltenberg.
« J’attends des alliés qu’ils s’engagent lors du sommet de Vilnius sur une nouvelle promesse d’investissement ambitieuse, avec 2 % de leur PIB comme plancher et non plus comme plafond ».
Biden se dit « fier »
Le président américain Joe Biden s’est dit mardi « fier » d’accueillir la Finlande dans l’Otan, dont elle vient de devenir le 31e pays membre.
« Quand (Vladimir) Poutine a lancé sa brutale guerre d’agression contre le peuple ukrainien, il pensait pouvoir diviser l’Europe et l’Otan. Il avait tort. Aujourd’hui, nous sommes plus unis que jamais », a déclaré M. Biden dans un communiqué.
« Je me réjouis d’accueillir la Finlande en tant que 31e allié de l’Otan », a-t-il affirmé, promettant qu’ensemble, ils continueraient de « défendre chaque centimètre du territoire » de l’Alliance.
L’invasion de l’Ukraine par la Russie avait bouleversé la sécurité en Europe et rebattu les cartes, poussant la Finlande et la Suède à vouloir rejoindre le parapluie protecteur de l’Otan.
Moscou a jugé que l’admission de la Finlande constituait une « atteinte » à sa sécurité et promis des « contre-mesures ».
Joe Biden a également dit « se réjouir d’accueillir la Suède dans l’Otan dès que possible », encourageant au passage la Turquie et la Hongrie à « conclure leur processus de ratification sans délai ».
Les objections de la Turquie et de la Hongrie ont retardé l’adhésion d’Helsinki pendant des mois, et bloquent toujours celle de Stockholm.
Ces deux pays nordiques sont « des démocraties solides, avec de hautes capacités militaires, qui partagent nos valeurs et notre vision pour le monde », a ajouté le locataire de la Maison Blanche.